DANS LA R.U.E
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

URBANISME nouveau ou respect écologique?

Aller en bas

URBANISME nouveau ou respect écologique? Empty URBANISME nouveau ou respect écologique?

Message  Admin Sam 24 Oct - 13:39

Dans quelle mesure l'action de l'homme sur la nature est-elle contrôlable? C'est la logique du jardinier. On transforme, on sélectionne, on détruit pour créer, toujours est-il qu'il faut intégrer la notion de respect de l'écosystème pour qu'il perdure. Comme le dit le professeur Bourguignon (agronome) "La catastrophe du Crétacé n'est rien en comparaison de ce qu'il nous arrive actuellement: ça meurt, ça meurt et on se contente de se demander quand est-ce que ça va lâcher". (http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_du_Cr%C3%A9tac%C3%A9)

La conception de l'urbanise a généralement fait fi de cette "logique du jardinier", plus étonnant encore elle a même remplacé le respect de l'environnement par le respect de la psychologie, ou, "comment entasser 2 ou 3000 personnes les unes sur les autres sans provoquer de troubles psychiques".

En elle-même cette logique est stupéfiante. N'entassons pas les gens les uns sur les autres et il n'y aura pas ces dégâts psychologiques.

La construction de nouvelles cités est un phénomène récurrent dans l'histoire des sociétés, les Chinois ont entrepris la création d'une ville gigantesque 100% écologique, affirment ils, (http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=285) cependant les dégâts collatéraux sont énormes et, notamment, les habitants de cette ville seront tout bonnement déportés de leurs habitats d'origine, l'état Chinois ne leur demande pas leur avis.

Dans le roman de S.F "Demain les Chiens", de Clifford Simak (1944), les derniers humains qui ne se sont pas envolés pour d'autres planètes se retrouvent possesseurs de l'immensité de la Terre. Ils en développent des pathologies névrotiques, comme l'agoraphobie, l'individualisme, ils ont tout et ne s'intéressent donc plus à rien, vivant reclus dans la dernière cité de la terre, ultra sophistiquée. Avant d'en arriver là, l'humanité, grâce à "l'avion à réaction familial", n'a plus eu besoin de vivre en cité, chacun s'est retrouvé possesseur de son lopin de terre, avec sa maison; les distances ont été abolies et ne nécessitent plus de s'entasser dans des immeubles.

Voici un extrême de désurbanisation, Simak soutient que l'Homme a nécessité de vivre en collectivité pour ne pas laisser s'éteindre le sentiment d' "appartenance à l'espèce".

La "super ville écologique" des Chinois d'un côté, la déshumanisation due à l'individualisme focené de l'autre...

Double-bind. De Charybde en Scylla.

Le rêve de l'un peut s'avérer le cauchemar de l'autre.
Dans quel contexte peut-on réfléchir à l'élaboration d'une nouvelle façon de faire vivre ensemble les gens?

Contexte autoritaire, étatique?
Contexte pratique "on a du béton, on a des terrains et de la demande, construisons"?
Contexte idéologique?

Que serait un contexte utopique?
Il apparaît que tout cela relève de l'"économie", entendre "le choix social de l'interaction entre les individus". Quelle mode de vie choisir? Cette réponse entraînera les nécessités de l'élaboration d'un urbanisme "nouveau". Ces choix sont liés à un phénomène particulier: la rapidité de la mutation des sociétés. Il n'existe donc certainement pas de principe "absolu", les Humains ont réglé leur façon de vivre ensemble en fonction des nécessités contextuelles, un bon exemple est la "favela", ces villes de Rio qui abritent les plus pauvres au côté des quartiers résidentiels chics. Des hectares et des hectares d'adaptation contextuelle.

D'autres peuvent arguer que l'élaboration d'un nouveau choix de vie peut entraîner une adaptation sociale, c'est la vision autoritaire et étatique qui a créé nos cités dortoir actuelles. Il est vrai, dit-on, qu'elles représentaient pour leur époque une avancée considérable en terme de "qualité de vie", on voit vite à quel point c'était faux, non seulement les dégâts psychologiques et sociaux sont immenses mais les dégâts sur l'écosystème le sont tout autant.

Où est la vérité? Y'en a t'il seulement une? L'utopie, justement, ne serait-elle pas de vouloir décider à ce sujet?

Admin
Admin

Messages : 48
Date d'inscription : 08/02/2009

https://r-u-e.forumactif.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum